Interview de Cara Malice, lors du Cabaret Speakeasy Talk Dirty du 11 Octobre 2025
Artiste pétillante et membre du Biquette Club, Cara Malice est un tourbillon de glamour, d’humour et de voix de velours.
Dans cette interview, elle nous dévoile le contenu de son sac de show pour le Speakeasy Talk Dirty :
préparation millimétrée, astuces de coulisses, accessoires fétiches ou inutiles, Cara nous partage ses petits rituels, saupoudrés d’un parfum de laque et d’un rire contagieux.
Pour commencer, peux-tu nous décrire ton sac de show ?
Cara : Pour le Speakeasy Talk Dirty ce soir, j’utilise une valise molle plutôt qu’une valise rigide, parce que le costume que j’emmène n’est pas très fragile. Je peux un peu la malmener, la compresser et c’est pas grave. Elle est plus facile à ouvrir que les valises « coques » qui sont obligatoirement ouvertes en grand, et qui peuvent souvent gêner le passage.
C’est une sac-valise qui, je pense, ne rentre plus du tout dans les formats actuels cabine, mais qui est très bien, avec les petites sangles pour resserrer, un peu façon Eastpack…mais beaucoup moins cher. Et franchement, et elle est très bien. Elle est efficace et tu peux mettre plein de trucs dedans!
Quand prépares-tu ton sac (avant un show) ?
Cara : La veille, toujours.
Après, généralement 2-3 jours avant, je check mes costumes – si mes costumes sont nickel, parce ce je ne vérifie pas systématiquement après la scène.
Et que ressens-tu à ce moment-là ?
Cara : Du stress! parce que j’essaie de vérifier que tout est bien en place ; il faut bien que je réfléchisse pour ne rien oublier.
As-tu déjà oublié quelque chose d’essentiel ?
Cara : J’ai dû oublier mes faux cils, mais dans ce cas là, je décide qu’il n’y en aura pas! C’est davantage ce genre de trucs (maquillage, laque…). Je n’ai pas l’impression d’avoir déjà oublié quelque chose d’irremplaçable…Peut-être des nippies, une fois, mais j’ai utilisé ceux de mon 2ème numéro.
Comment fais-tu pour ne rien oublier
Cara : Souvent, je me fais une note dans mon téléphone, avec des une liste que je peux cocher ; la fameuse to-do ! Ça m’aide à savoir où j’en suis dans ma valise.
J’ai une liste par numéro, et ensuite, une “générale”, où il y a le maquillage et autres.
Emportes-tu une trousse “de secours” ?
Cara : Pas spécifiquement une trousse, tous les petits trucs de secours sont calés dans différents endroits. Comme dans ma trousse de toilette, généralement.
J’ai un tout petit nécessaire à couture et des épingles à nourrice, et sinon j’ai ma petite trousse où il y a des épingles à cheveux.
Et qu’y a-t-il d’autre parmi tes autres objets de secours dispatchés dans ton sac ?
Cara : J’ai toujours des Doliprane sur moi, (mais ça c’est aussi le cas de ma vie de tous les jours) . Des serviettes hygiéniques et autres tampons aussi, quand j’ai mes règles…Et des lingettes intimes.
As-tu un grigri ou un objet fétiche toujours avec toi?
Cara : Non. Mais j’ai toujours des bijoux, notamment des bagues, que je garde parfois sur scène, en fonction du costume. Je ne me sens pas à poil sans soutif sur scène, mais par contre je me sens à poil sans mes bagues. La logique est implacable. (rires)
Je me sens nue sans mes bagues !
Est-ce que tu te parfumes avant la scène?
Cara : Je me parfume à la maison oui, mais pas spécifiquement avant mon numéro. Par contre, j’adore l’odeur de la laque, ça m’aide à rentrer en mode show girl. Je n’en mets pas dans la vie de tous les jours.
Du coup c’est l’”odeur spectacle”; c’est le switch. Un pschitt et Cara Malice apparaît.
Par contre, je n’en ai jamais sur moi… souvent, j’oublie ma laque chez moi, parce que c’est un gros bidule. Et donc j’avoue que la laque est l’une des choses qui est les plus faciles à emprunter aux copines.
Mais si tu l’écris dans l’article, désolé les copines, j’achèterai une laque la prochaine fois, c’est promis! (rires)
Y a-t-il un objet que tu partages souvent en coulisses ?
Cara : Souvent la colle à nippies. Que j’emprunte à d’autres aussi parfois. Attention, c’est parfois risqué : une fois, je l’ai prêtée, elle était mal refermée, et je m’en suis rendu compte au show suivant : tout avait coulé sur mes épingles à cheveux. Un carnage…
Et puis il y a le fameux pschitt à paillettes. Le mien est doré, évidemment. Quand je le sors, je lance : “Qui veut des paillettes ?” Et là, il passe de mains en mains. C’est presque un rituel.
Est-ce qu’il y a un objet que tu gardes toujours, inutile mais “on ne sait jamais” ?
Cara : Et bien, mon fameux “stitch gun” (c’est un petit pistolet qui fait un stitch en plastique ; ça pour rattraper des trucs à la dernière minute, c’est parfois encore plus pratique qu’une épingle à nourrice! ).
Je l’ai utilisé une fois, je crois, et je l’ai déjà emmené une dizaine de fois, je pense. Ça fait partie des trucs encombrants, mais qui peuvent te sauver!
Ah oui, aussi… mais c’est ridicule…
J’ai toujours une tenue post-curtain call dans mon sac… mais je ne la mets jamais ! (rires) Ce n’est jamais ma tenue d’arrivée (pour éviter de la tacher avec le maquillage) , et ce n’est pas non plus mon costume de scène. C’est une troisième tenue, prévue pour l’après-show, « au cas où ».
Par exemple, cette fois-ci, j’ai une jupe à sequins dans ma valise… qui n’a finalement pas quitté le sac.
La vérité, c’est qu’après le spectacle, je finis toujours par traîner dehors avec les copines, pour boire un verre ou fumer une cigarette, en robe de curtain call.
Je ne change pas tout le look : je prévois juste un élément chic qui transforme ma tenue de curtain call en version plus classe!
As-tu déjà trouvé un objet inattendu dans ton sac après un show ?
Cara : Quand on fait partie d’une troupe ( le Biquette Club NDLR), c’est assez commun de retrouver les gants de quelqu’un d’autre, un soutien-gorge, etc.. Souvent on a des costumes qui se ressemblent donc ça arrive forcément !
Après le show, ton sac est-il plutôt bien rangé… ou c’est le chaos total?
Cara : Plutôt bien rangé ! Dès que je sors de scène, je passe ma robe de curtain call et, si j’ai quelques minutes, je range tout dans des petits sachets individuels. Ce n’est pas juste une question d’organisation personnelle : dans les loges, surtout pour les Stages Kittens, n’ont pas une place incommensurable pour déposer nos affaires. Alors, pour respecter les coulisses, et les autres artistes, mieux vaut ne pas s’étaler. C’est un truc qu’on apprend en troupe.
Quand on commence par des scènes ouvertes, on n’y pense pas toujours, dans le stress ou l’euphorie. Et c’est là qu’on finit par retrouver son string au fond d’un sac deux heures plus tard ! Bien sûr, il y a des exceptions : si je passe juste avant le curtain call, je n’ai pas le temps de tout remettre en ordre. Mais dès que je peux, je range.
Quand tu n’as pas de show prévu, que reste-t-il dans ton sac ?
Cara : Rien, je le vide intégralement.
Il faut dire que mon personnage Cara Malice a une autre vie, et donc parfois ses valises servent à partir dans des choses pas forcément burlesque, genre des voyages! (rires)
Que dis-ton sac de ton personnage sur scène?
Cara : Qu’elle est un peu classique, qu’elle aime bien briller. Le numéro de ce soir, c’est (Call Me” : elle des accessoires insolites, genre trois téléphones dont un qui date du début des années 90, un téléphone portable en format frigo (rires)
Dans mes actes solos, j’aime bien avoir un côté de pin-up classique mais que je twist dans les chansons que je chante. J’aime bien être mignonne, mais rigolote. Et très sexy, évidemment. (rires).
Enfin, un seul mot : si ton sac pouvait parler, que dirait-il de toi?
Cara : Pour l’instant, j’ai « Waouh ! » et « Boobs » qui sortent. J’essaie juste de trouver autre chose, et il n’y a rien d’autre qui sort tout de suite , que “waouh” et “boobs” (rires)
Ivy : C’est le mot de la fin, c’est parfait, je prends! Merci Cara!
Cara Malice, avec son numéro « Call Me ».
